- créner
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⇒CRÉNER, verbe trans.TYPOGR. Évider la partie d'une lettre qui déborde le corps. Les lettres, frottées et crénées, sont alignées dans de longs composteurs de bois (E. LECLERC, Nouv. Manuel typogr., 1932, p. 53).Rem. Ac. 1835-1932 et tous les dict. gén. attestent le dér. crénage, subst. masc. Action de créner. Dans le même sens, certains dict. gén. attestent aussi crénerie, subst. fém.Prononc. et Orth. :[
], (je) crène [
]. PASSY 1914 admet [e] fermé ou [
] ouvert à la 1re syll. de l'inf. Fait partie des verbes qui changent [e] de l'inf. en [
] devant syll. muette sauf au fut. et au cond. : je crénerai(s), mais je crène. Étymol. et Hist. XIe s. part. passé crenedes « entaillées » (RASCHI Blondh., p. 270), attesté ds les dial., notamment pic. et lorr. (FEW t. 2, p. 1339 b); 1754 impr. (Encyclop. t. 4). Issu d'un type crinare représenté par différentes formes romanes du nord de l'Italie et de l'Espagne et en Allemagne du Sud et qui semble d'orig. gauloise, comme le permet de supposer l'a. irlandais ar-a-chrinin « disparaître, se casser en tombant », d'un rad. de type
« briser, séparer » (FEW t. 2, p. 1342 a). Un étymon lat.
(DIEZ, p. 555, REW, p. 2311; EWFS2) mal assuré, ne peut être retenu (v. WALDE-HOFM.). Fréq. abs. littér. :1.
créner [kʀene] v. tr. [CONJUG. céder.]ÉTYM. XIe « entailler, couper »; sens mod., 1754; p.-ê. du lat. crena, par un gaul. crinare.❖♦ Imprimerie.1 Évider la partie qui déborde le corps d'une lettre.2 Marquer d'un cran, d'une entaille (la tige d'une lettre).❖DÉR. 1. Cran, crénage.
Encyclopédie Universelle. 2012.